La conservation des insectes

Le prix Jeune chercheur de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité a été remis à Camila Leandro (Université Paul-Valéry Montpellier 3) pour son travail : révéler dans le coeur et sur le terrain les « petites choses qui règnent sur la planète ». 

 

Les travaux de Camila Leandro ont été récompensés par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et le groupe Eiffage.

 

 

Révéler dans le coeur et sur le terrain les « petites choses qui règnent sur la planète »

 

Qu’est ce qui fait qu’une part de la biodiversité est inscrite dans un schéma de préservation ? Le niveau de connaissances à son sujet et leur degré de vulnérabilité ? Certes. Néanmoins, plus qu’on ne le pense, la façon dont cette part est perçue par la société joue un rôle majeur dans le choix de gestion et protection. Ainsi, le travail de Camila Leandro porte sur la mise en lumière de ces verrous majeurs qui freinent la prise en compte efficace d’une part significative de la biodiversité : les insectes !

 

Une fois ces verrous identifiés, son travail consiste à réfléchir sur les leviers d’action, que ce soit en mobilisant des domaines des sciences de la vie (génétique, bio-statistique) face aux verrous techniques ou sciences humaines face au verrou sociétal ; sonder les imaginaires et les relations humains-insectes, expliciter leur nature et leur origine est crucial. L’idée derrière ses projets est de rendre visible et accessible une faune qui est aujourd’hui sous-étudiée, pour laquelle il y a trop peu de connaissances et parfois, aucun intérêt de la part du grand public, et de désamorcer a priori ou méconnaissances. S’intéresser aux insectes, c’est penser l’altérité, penser la complexité, penser notre façon d’habiter et de partager le monde. Apporter une pierre à l’édifice, de la connaissance pour l’action, est le moteur de Camila en tant que chercheuse et citoyenne.