[FRB-Cesab] Newsletter 13 Cesab – septembre 2025
Programme phare de la FRB, le Cesab (Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité) est une structure de recherche au rayonnement international dont l’objectif est de mettre en œuvre des travaux innovants de synthèse et d’analyse des jeux de données déjà existants dans le domaine de la biodiversité. Deux fois par an, le Cesab publie une newsletter répertoriant les différentes actions des groupes de travail et ses événements.
Quelques mots d’Hélène Soubelet, directrice générale de la FRB

Penser la durabilité au prisme du Nexus, un nouveau défi pour le Cesab 2026
L’année 2025 s’achève avec un beau bilan pour la FRB et son Cesab. Avec l’aide et sous l’impulsion de son directeur scientifique, Nicolas Mouquet, nous avons réussi à tenir le pari d’une remobilisation du centre de synthèse en le déménageant d’Aix en Provence à Montpellier avec un rythme d’appels à projets de un par an. 2025 n’a pas dérogé à la règle, avec l’appel Datashare étendu cette année à un nouveau genre de projet, Ideashare qui permet de financer des projets mettant l’accent sur la création de nouveaux concepts, modèles et méthodes par la collaboration interdisciplinaire, en réunissant des experts en biodiversité et des spécialistes d’autres domaines pour explorer de nouvelles perspectives et cadres de réflexion. 2025 a aussi vu le jour d’une nouvelle formation sur l’intelligence artificielle pour les écologues qui a connu un fort succès. Enfin, les rencontres-ateliers du programme de recherche « impacts des activités humaines sur la biodiversité terrestre dans l’anthropocène » a permis de réunir chercheurs et acteurs pour réfléchir à la transdisciplinarité et au transfert des connaissances scientifiques vers les parties prenantes publiques et privées.
L’année 2025 marque une période de nombreux changements pour le Cesab, tant au sein de son Conseil scientifique que de sa direction scientifique. Après six années à ce poste, Nicolas Mouquet, que nous remercions pour son investissement, passera le relai à Aude Vialatte en 2026. Cette nomination ouvre une nouvelle phase pour la FRB. Directrice de recherche Inrae et de l’unité Dynafor, Aude arrive avec une forte sensibilité pour la synthèse entre écologie, agriculture et société. Pour les années à venir, la FRB entend inscrire les actions de son Cesab dans un paysage scientifique de la biodiversité en pleine structuration, guidé par les cadres internationaux et les évaluations de l’Ipbes. Un des défis sera d’articuler les missions du Cesab avec ces derniers en encourageant les projets intégrant simultanément biodiversité, alimentation, eau, santé et climat, tout en maintenant l’excellence analytique du centre et l’interdisciplinarité qui le caractérise. Décloisonner la recherche, renforcer les interactions entre sciences naturelles, sciences humaines et sociales, développer l’interopérabilité des données et la science ouverte, favoriser la co-production de la connaissance sont les missions phares de la FRB. Le Cesab est une plateforme experte en analyse et valorisation des données de recherche. A ce titre, il participe à cette dynamique conciliant excellence scientifique et influence politique de la recherche en écologie dans toutes les sphères de la société.

Des équipes du monde entier à Montpellier
Les enjeux autour de la biodiversité regroupent des chercheurs et des chercheuses venu.e.s des quatre coins du globe. D’ici la fin de l’année, 14 groupes de recherche feront escale dans nos locaux montpelliérains. Parmi eux, deux nouveaux venus :
- FishMIP-OSP, qui explore l’avenir des pêcheries mondiales ;
- Archétypes, qui vise à analyser les conditions d’une mise à l’échelle efficiente des Solutions fondées sur la Nature (SfN), le premier des 5 Knowledge-Hub du programme PEPR Solubiod accueillis au Cesab.
Des projets qui bouclent leur parcours
Neuf groupes ont terminé leurs travaux en 2025 et livreront leurs résultats d’ici 2026 :
- Cinq groupes issus d’appels 2020 : Bridge (en partenariat avec Ittecop), Bioshifts, Blue Justice, PowerBiodiv et SynTreeSys (de l’appel générique).
- Deux groupes issus de l’appel 2021 Synergie en partenariat avec le SinBiose, la FAPESP et le LabEX CEBA : FaunaService, Nefineo.
- Un groupe issu de l’appel 2020 en partenariat avec le centre de synthèse allemand sDiv : Unicop.
- Et le groupe Maestro, issu de l’appel 2020 en partenariat avec la France Filière Pêche.
Ces projets explorent la biodiversité à différentes échelles – des arbres et sols néotropiques aux corridors routiers et fluviaux – en combinant approches écologiques, évolutives et fonctionnelles.
Si vous êtes intéressés par leurs conclusions :
- Leurs résultats principaux seront bientôt synthétisés et renseignés sur leurs pages de groupe.
- Chaque groupe présentera ses travaux lors de webinaires, les Cesabinars, prévus chaque mois à partir d’octobre. Nous vous en disons plus plus bas.
Zoom sur les projets du programme partenarial Pressions anthropiques et impacts sur la biodiversité terrestre (MTE, OFB, FRB)
Dans le cadre de la mise en place du programme national de « surveillance de la biodiversité terrestre » porté par l’Office français de la biodiversité (OFB), le ministère de la Transition écologique (MTE) et la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) financent depuis quatre années un programme de recherche sur les « Impacts sur la biodiversité terrestre dans l’anthropocène ». La FRB assure l’animation scientifique et la coordination des groupes de recherche. Les projets de synthèse de données sont déployés au Cesab.
- Les 19 et 20 juin dernier, 8 projets ont présenté leurs avancées, dont trois groupes FRB-Cesab s’intéressant aux impacts des activités humaines sur respectivement les petits carnivores (Discar), les libellules (Dragon) et les variables agroenvironnementales (Motiver). Leurs diapositives de restitution de mi-parcours sont accessibles sur leurs pages de groupe.
- Le 25 septembre dernier, s’est tenue à Paris une rencontre-atelier réunissant chercheurs et acteurs du Schéma national de surveillance de la biodiversité terrestre. L’occasion pour les groupes du programme MTE-OFB-FRB, dont Impacts, Motiver, Spatman et Landworm, d’échanger directement avec des parties prenantes et de transmettre les enjeux et conclusions de leurs recherches.
Vu à la télé
Le film documentaire “Notre nouveau monde : Quand la Terre nous surprend” diffusé le 8 juillet sur France TV s’est notamment appuyé sur les résultats du groupe Bioshifts travaillant sur la redistribution de la biodiversité face aux changements globaux. Il est disponible sur le site de France TV jusqu’en janvier 2026.
Côté appels
- ! En cours | Au-delà du Cesab, un appel FRB en partenariat avec l’OFB-ONB est actuellement ouvert pour le financement de deux projets à hauteur de 65 000 euros chacun et pour une durée de 18 mois. Les projets sélectionnés devront permettre de développer au moins un nouvel indicateur reflétant un enjeu de biodiversité relatif à un milieu ou à une thématique spécifique, répondre aux critères des indicateurs ONB, et apporter une plus-value dans le répertoire des indicateurs de l’observatoire. Les propositions de projets sont à déposer avant le 30 octobre 2025.
Consulter l’appel à projets FRB/OFB-ONB
- L’appel à projets IdeaShare et DataShare est clos depuis le 8 septembre. Le résultat de la sélection sera annoncé mi-décembre.
Côté événements
- Cesabinars
Nouveau format inauguré il y a un an : merci de votre enthousiasme ! 11 groupes nous ont déjà fait l’honneur de présenter leurs résultats lors de ces sessions de 40 minutes en anglais, réunissant au total environ 500 d’entre vous. La fin de l’année 2025 annonce encore de belles présentations scientifiques avec deux rendez-vous prévus :
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- Le 22 novembre à 10h pour PowerBiodiv, sur les dynamiques de pouvoir dans les processus participatifs.
- Le 11 décembre à 15h pour BioShifts, sur la redistribution de la biodiversité face aux changements globaux.
Retrouver toutes les informations sur les webinars passés et à venir
- Conférence sur la Justice bleue et verte – 15 décembre après-midi – Paris
En réunissant quatre groupes FRB-Cesab Blue Justice, JustConservation, PowerBiodiv et Parsec, cette conférence propose une réflexion approfondie sur le concept émergeant de justice bleue et verte dans la conservation de la biodiversité. Chacune mobilise des approches méthodologiques et disciplinaires distinctes, mais toutes partagent un objectif commun : analyser comment l’engagement des parties prenantes dans les processus de conservation peut renforcer la protection et la résilience des écosystèmes terrestres et marins.
Plus d’informations et inscription
Le cycle des formations perdure au Cesab. Nouvelle venue cette année : la formation “Intelligence artificielle pour les écologues”, dont la première édition s’est tenue en mai. Succès confirmé, elle a été largement appréciée par les participants !
Une formation vous intéresse ? Nous annonçons chaque ouverture de pré-inscription par mail (s’abonner à la mailing list).
Novembre 2025 : La donnée en biodiversité : de l’acquisition à l’ouverture [Inscriptions closes] / 2e édition

- En français
- Cycle de la donnée en biodiversité, de son acquisition à l’ouverture, en passant par la standardisation, l’archivage et la publication d’un data paper et d’un plan de gestion de données
- En partenariat avec le Pôle National des Données de Biodiversité (PNDB) et GBIF France
- Pré-inscriptions pour la prochaine édition en mars 2026
Décembre 2025 : Bonnes pratiques pour une recherche reproductible en écologie numérique [Inscriptions closes] / 7e édition

- En français
- Former les chercheurs et chercheuses aux outils de reproductibilité, de développement logiciel et de gestion de versions (R, git, quarto, renv, docker, etc.) appliqués à la recherche en biodiversité
- En partenariat avec le GDR Ecostat
- Pré-inscriptions pour la prochain édition en juin 2026
Mars 2026 : Analyse théorique des données écologiques [Ouverture des inscriptions en octobre] / 5e édition

- En anglais
- Former aux techniques de modélisation mathématique (équations différentielles, Lotka-Volterra, matrices Jacobiennes, etc.) ainsi qu’à l’interface statistique entre modèles et données de biodiversité
- En partenariat avec le GDR TheoMoDive
Pré-inscription jusqu'au 31 octobre via la page de l'événement
Mars 2026 : Analyse de réseaux d’interactions en écologie [Ouverture des inscriptions en novembre] / 3e édition

- En anglais
- Former à l’analyse de données de réseaux écologiques, à travers une introduction générale sur les réseaux, les métriques classiques (dont la modularité, la nestedness et le clustering), les modèles nuls, les modèles génératifs (SBM), les réseaux multi-couches, ainsi qu’un tour d’horizon de techniques plus nouvelles (comme l’embedding), en mêlant cours classiques et études de cas pratiques
- Pré-inscriptions à partir du 3 novembre
Mai 2026 : L’IA pour les écologues : une boîte à outils [Ouverture des inscriptions en décembre] / 2e édition
- En anglais
- Former aux concepts et outils de l’intelligence artificielle à travers un mélange de théorie et de travaux pratiques. En se basant sur différents types de données couramment rencontrées en écologie, l’objectif de la formation est de donner aux participant.es l’autonomie nécessaire pour évaluer quels algorithmes sont les plus adaptés à leurs problématiques de recherche, où les récupérer et comment les ajuster en fonction de la question posée.
- Pré-inscriptions à partir du 1er décembre
Octobre 2026 : La synthèse des connaissances sur la biodiversité : introduction aux méta-analyses et revues systématiques / 4e édition

- En français
- Introduction aux méta-analyses et aux méthodes des revues/cartes systématiques appliquées au domaine de la biodiversité
- En partenariat avec PatriNat
- Rendez-vous en 2026 pour l’ouverture des pré-inscriptions de la prochaine édition
Retrouvez l'intégralité des formations
Bienvenue aux nouveaux et nouvelles collègues qui démarrent en octobre leur post-doctorat :
- Greta LA BELLA – pour travailler sur le projet Fellow,
- Érica RIEVRS BORGES– ancienne post-doctorante du projet Bridge, elle revient cette fois dans le groupe BioForest.
- Stanislas RIGAL travaillera sur le projet Beyonds (à partir de novembre).
Et parce que la dynamique post-doctorale permise à travers le Cesab s’étend au-delà des locaux montpelliérains, bienvenu également à :
- Axelle TORTOSA – arrivée en mars à Toulouse (projet FunBioDiv),
- Lucas ETIENNE – arrivé en septembre à Avignon (projet Eseb).
- Enora BRULEY – arrivée en septembre à Grenoble (projet KH Archétypes).
Le début d’année 2025 a également marqué le départ de deux post-doctorantes :
- Cathleen PETIT, du projet Spatman,
- et Michela BUSANA du projet Acoucène.
Nous vous souhaitons tout le meilleur pour la suite.
Post-doctorante au Cesab depuis début 2024, Miriam nous parle de ses recherches menées au sein du groupe Impacts, du dernier projet collaboratif des post-doctorant·e·s FRB-Cesab consacré aux citations éthiques, et de son engagement pour la diffusion de la science au-delà des laboratoires.

- Bonjour Miriam, pourrais-tu nous présenter tes recherches au sein du groupe Impacts ?
L’objectif de notre projet est de mieux comprendre les impacts des activités humaines sur les changements de biodiversité. Dans les environnements terrestres, les principaux facteurs sont par exemple le changement climatique, la modification de l’usage des terres ou encore les pesticides. Mais tirer des conclusions solides en écologie est souvent délicat : contrairement à d’autres disciplines scientifiques, nous ne pouvons pas mener d’expériences contrôlées à grande échelle – il n’est évidemment pas éthique de raser des forêts, de répandre des pesticides sur de vastes territoires, ou d’éliminer des espèces envahissantes uniquement pour tester des hypothèses. On s’appuie donc largement sur des données déjà collectées. Cela pose un certain nombre de défis : par exemple, un effet observé de la température sur la biodiversité pourrait en réalité être causé par un autre facteur qui varie en même temps que la température. C’est un peu le même problème que celui bien connu en science : « corrélation ne vaut pas causalité ». Des disciplines comme la climatologie ou l’épidémiologie rencontrent des difficultés similaires, et ont développé des méthodes statistiques pour tirer des conclusions causales plus solides à partir de données observationnelles. Ces méthodes, qu’on regroupe sous le nom d’inférence causale, suscitent un intérêt croissant en recherche sur la biodiversité.
Dans une publication récente, notre groupe de travail a rassemblé les bonnes pratiques pour détecter et attribuer les changements de biodiversité – c’est-à-dire pour identifier et quantifier leurs causes. Nous pointons les défis spécifiques auxquels les écologues sont confrontés, comme ceux évoqués précédemment, ou encore les problèmes liés à la disponibilité ou à la qualité des données. Actuellement, nous menons plusieurs études de cas. Par exemple, j’applique une nouvelle méthode pour mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent les changements de richesse en espèces d’oiseaux à l’échelle de l’Europe. Cette approche nous permettra de savoir si les variations observées de richesse s’expliquent par des changements dans le nombre d’individus, dans la fréquence relative des espèces, ou encore dans leur distribution spatiale.
- Avec d’autres postdoctorantes et postdoctorants du Cesab, vous avez récemment publié un article commun. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, en nous appuyant sur les travaux des anciens postdocs du Cesab (qui ont déjà abordé les défis liés aux financements européens de la recherche), nous nous concentrons sur le système actuel de publication scientifique. En tant que chercheurs, nous dépendons des revues pour diffuser nos travaux. Mais ces dernières années, la domination des éditeurs à but lucratif s’est fortement accentuée. Vous avez peut-être entendu parler de marges bénéficiaires supérieures à celles de Google, Apple ou BMW? Il existe bien sûr des éditeurs à but non lucratif ou qui réinvestissent dans la communauté scientifique, mais ces revues, malgré une qualité équivalente, souffrent souvent d’un manque de prestige. Résultat : les chercheurs publient moins dans ces revues, ce qui renforce un système où la visibilité et l’impact sont liés à des plateformes motivées par le profit.

© M-H Jeeves
Boycotter ces revues n’est souvent pas une solution réaliste, surtout pour les jeunes chercheurs, dont la carrière dépend encore largement de publications dans des journaux “à fort impact”. C’est pourquoi nous proposons une approche plus pragmatique : la citation stratégique. L’idée est simple — lorsqu’on a le choix entre deux articles pertinents à citer, privilégier celui publié dans une revue à but non lucratif. Ce petit changement de comportement, répété dans le temps, peut augmenter la visibilité et l’influence de ces revues, les rendant plus attractives pour les auteurs et contribuant ainsi à casser progressivement ce cercle vicieux du prestige et du profit.
- En dehors de ton projet de recherche, tu es également investie dans l’associatif. Quel est-il, et comment cela dialogue-t-il avec ton travail de scientifique ?
Je tombe encore souvent sur cette image du chercheur enfermé dans sa tour d’ivoire, déconnecté du reste du monde. J’essaie de briser cette cliché en allant à la rencontre du public. Je fais partie de l’équipe d’organisation & d’animation du festival Pint of Science, un événement de médiation scientifique qui a lieu chaque année en France et dans de nombreux pays européens, où des scientifiques rencontrent le grand public dans des bars et des pubs un peu partout en ville. J’aime beaucoup ce format, car il sort la science des lieux académiques, et ce sont les chercheurs qui vont à la rencontre des gens – pas l’inverse.

J’aime aussi partager moi-même mon travail, par exemple en intervenant dans des écoles. Je développe de petits ateliers et activités, dans l’espoir de susciter la curiosité des élèves pour la science. En plus de présenter certains aspects de mes recherches – comme la diversité des oiseaux ou les réseaux trophiques dans les écosystèmes marins – j’essaie aussi de transmettre une idée de ce qu’est la démarche scientifique, comment elle fonctionne concrètement, et pourquoi elle nous concerne tous.
Des articles valorisés via le site et les réseaux FRB
Vos recherches, on en parle également en ligne !
- À l’occasion de l’Unoc, qui s’est tenue en juin dernier à Nice, la FRB a compilé un ensemble de résultats mettant en avant le milieu marin. Un moyen de rebondir sur l’actualité internationale pour croiser les regards entre conservation, climat, économie et société, et mettre à l’honneur les résultats des groupes FRB-Cesab Blue Justice et Maestro.
- La biodiversité des îles est exceptionnelle grâce à leur isolement géographique, mais vulnérable pour la même raison. À la croisée des pressions et grandes oubliées des évaluations globales, les îles sont au cœur des travaux du groupe FRB-Cesab Rivage, qui propose un nouvel indice de vulnérabilité adapté à leurs spécificités.

Les nouvelles publications scientifiques
- Bennett NJ, Relano V, Roumbedakis K, Blythe JL, Andrachuk M, Claudet J, Dawson NM, Gill DA, Lazzari N, Mahajan SL, Muhl E-K, Riechers M, Strand M & Villasante S (2025) Ocean Equity: From assessment to action to improve social equity in ocean governance. Frontiers in Marine Science, accepted. DOI: 10.3389/fmars.2025.1473382.
- Iseli E, Diaz Zeugin N, Brioschi C, Alexander J & Lenoir J (2025) Early detection of plant community responses to climate warming along mountain roads. Journal of Ecology, 113, 2575-2589. DOI: 10.1111/1365-2745.70114.
[Bridge]
- Rievrs Borges E, González‐Sargas E, Casajus N, Carboni M, Bauman D, Fried G, Maskell L, Escario AJ, Planty‐Tabacchi A & Tabacchi E (2025) Road‐river intersections (bridges) negatively affect plant species diversity and ecological attributes. Applied Vegetation Science, 28, e70011. DOI: 10.1111/avsc.70011.
[Discar]
- Bauduin S, Germain E, Zimmermann F, Idelberger S, Herdtfelder M, Heurich M, Kramer-Schadt S, Duchamp C, Drouet-Hoguet N, Morand A, Blanc L, Charbonnel A & Gimenez O (2025) Modelling Eurasian lynx populations in Western Europe: What prospects for the next 50 years? Peer Community Journal, 5, e60. DOI: 10.24072/pcjournal.543.
- Lacombe S, Devillard S, Kauffmann C, Aznar M, Dupuis O, Fournier-Chambrillon C, Isère-Laoué E, Fraissard C, Fuento N, Heugas T, Martin A, Perrin M, Roche A, Ruys T, Simonnet F, Thomas B, Souriau-Villeger A & Gimenez O (2025) Range expansion and reconnection of historical populations in the Eurasian otter (Lutra lutra) in France: Insights from heterogeneous data and integrated species distribution modelling. Biological Conservation, 307, 111179. DOI: 10.1016/j.biocon.2025.111179.
- Speakman CN, Bull S, Cubaynes S, Davis KJ, Devillard S, Fryxell JM, Gallagher CA, McHuron EA, Rastello K, Smallegange IM, Salguero‐Gómez R, Bonnaud E, Duchamp C, Giraudoux P, Lacombe S, Marneweck CJ, Schroll L, Tableau A, Ruette S & Gimenez O (2025) Understanding and predicting population response to anthropogenic disturbance: Current approaches and novel opportunities. Ecology Letters, 28, e70198. DOI: 10.1111/ele.70198.
[DiveRS]
- Brazier T, Stetsenko R, Roze D & Glémin S (2025) Mating system and the evolution of recombination rates in seed plants. Journal of Evolutionary Biology, accepted. DOI: 10.1093/jeb/voaf008.
[Fishglob]
- Kitchel ZJ, Maureaud AA, Fredston A, Shackell N, Mérigot B, Thorson JT, Pécuchet L, Palacios-Abrantes J, Palomares MLD, Acón AE, Belchier M, Bono G, Carbonara P, Collins MA, Cubillos LA, Fairweather TP, Follesa MC, Ruiz CG, Farriols Garau MT, Garofalo G, Isajlovic I, Kathena JN, Koen-Alonso M, Maiorano P, Manfredi C, Mifsud J, O’Driscoll RL, Sbrana M, Solmundsson J, Spedicato MT, Stephenson F, Werner K-M, Yepsen DV, Zupa W & Pinsky ML (2025) Marine communities do not follow the paradigm of increasing similarity through time. PLOS Climate, 4, e0000659. DOI: 10.1371/journal.pclm.0000659.
- Maureaud AA, Kitchel Z, Fredston A, Guralnick R, Palacios-Abrantes J, Palomares MLD, Pinsky ML, Shackell NL, Thorson JT, Alemany D, Amador K, Bandara RMWJ, Belmaker J, Beukhof ED, Bograd SJ, Camara ML, Carbonara P, Chaikin S, Collins MA, Eddy TD, Edelist D, Fock HO, Frelat R, Friedland K, Grüss A, Hidalgo M, Jouffre D, Kidé SO, Koen-Alonso M, Knuckey I, Kotwicki S, Lavender E, Lindegren M, Llope M, Mannocci L, Mason JG, Masski H, McLean M, Merillet L, Mihneva V, Nunoo FKE, O’Driscoll RL, O’Leary C, Pecuchet L, Petrova E, Ramos JE, Sobrino I, Sólmundsson J, Soni V, Spies I, Spedicato MT, Stephenson F, Thiam N, Tserkova F, Tserpes G, Tzanatos E, van Denderen D, Vasilakopoulos P, Webb T, Yepsen DV, Ziegler P, Zupa W & Mérigot B (2025) FISHGLOB: A collaborative infrastructure to bridge the gap between scientific monitoring and marine biodiversity conservation. Conservation Science and Practice, accepted. DOI: 10.1111/csp2.70035.
[Free 2]
- Mahaut L, Loiseau N, Villéger S, Auber A, Hautecoeur C, Maire A, Mellin C, Mouquet N, Stuart-Smith R, Violle C & Mouillot D (2025) Functional diversity shapes the stability of reef fish biomass under global change. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 292, 20250252. DOI: 10.1098/rspb.2025.0252.
[Geisha]
- Tran‐Khac V, Doubek JP, Patil V, Stockwell JD, Adrian R, Chang C, Dur G, Lewandowska A, Rusak JA, Salmaso N, Straile D, Thackeray SJ, Venail P, Bhattacharya R, Brentrup J, Bruel R, Feuchtmayr H, Gessner MO, Grossart H, Ibelings BW, Jacquet S, MacIntyre S, Matsuzaki SS, Nodine E, Nõges P, Rudstam L, Soulignac F, Verburg P, Znachor P, Zohary T & Anneville O (2025) Using long‐term ecological datasets to unravel the impacts of short‐term meteorological disturbances on phytoplankton communities. Freshwater Biology, 70, e70023. DOI: 10.1111/fwb.70023.
- Gérard S, Decaëns T, Butt KR, Briones MJ, Capowiez Y, Cluzeau D, Hoeffner K, Le Bayon R-C, Marchán DF, Marsden C, Muys B, Pelosi C, Pérès G, Phillips HR, Santini L, Thuiller W & Hedde M (2025) Putting earthworm conservation on the map: Shortfalls and solutions for developing earthworm conservation. Biological Conservation, 302, 110911. DOI: 10.1016/j.biocon.2024.110911.
[LolaBMS]
- Melero Y, Evans LC, Kuussaari M, Schmucki R, Stefanescu C, Roy DB & Oliver TH (2025) Species responses to weather anomalies depend on local adaptation and range position. Communications Biology, 8, 660. DOI: 10.1038/s42003-025-08032-9.
[Rivage]
- Bellard C, Marino C, Butt N, Fernández-Palacios JM, Rigal F, Robuchon M, Lenoir J, Irl S, Benítez-López A, Capdevila P, Zhu G, Caetano G, Denelle P, Philippe-Lesaffre M, Schipper AM, Foden W, Kissling WD & Leclerc C (2025) A framework to quantify the vulnerability of insular biota to global changes. Peer Community Journal, 5, e48. DOI: 10.24072/pcjournal.557.
[Cesab members]
- McLean M, Mouillot D, Langlois J, Arif S, Bejarano S, Casajus N, Edgar GJ, Flandrin U, Guilhaumon F, Judah AB, Loiseau N, MacNeil MA, Maire E, Stuart-Smith RD & Mouquet N (2025) Conserving the beauty of the world’s reef fish assemblages. Proceedings of the National Academy of Sciences, 122, e2415931122. DOI: 10.1073/pnas.2415931122.
- Mouquet N, Blanc N, Brassac T, Casajus N, Tribot A-S (2025) Too cute to be wild: what teddy bears reveal about our disconnection from nature. BioScience, accepted. DOI: 10.1093/biosci/biaf146.
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Les précédentes newsletters :
– Juillet 2019 [ENG]
![[Appel à projets – FRB / OFB-ONB] Nouveaux indicateurs pour l’Observatoire national de la biodiversité (ONB)](https://preprod.fondationbiodiversite.fr/wp-content/uploads/2025/05/abeille-appel-indicateurs.jpg)
![[FRB-Cesab] Cesabinars](https://preprod.fondationbiodiversite.fr/wp-content/uploads/2024/11/CESAB-Cesabinar-Webinar.jpg)
![[FRB-Cesab] La justice bleue et verte](https://preprod.fondationbiodiversite.fr/wp-content/uploads/2025/10/FRB-Cesab-Apercu-Conference-Justice.jpg)



