Impacts de l’éolien terrestre sur la biodiversité. Mise à jour des connaissances
Auteurs : Hélène Soubelet (directrice de la FRB), Claire Salomon (directrice adjointe du Cesab de la FRB), Jean-François Silvain (ancien président de la FRB)
Depuis le déploiement des premières installations éoliennes terrestres, dites onshore, des controverses sont nées autour de leurs coûts et bénéfices économiques et environnementaux.
L’Agence internationale des énergies renouvelables a établi un plan optimiste selon lequel la production d’électricité décarbonée à partir d’énergies renouvelables devrait passer de 25 % en 2017 à 85 % en 2050. Dans le contexte de l’urgence climatique, la transition énergétique vers des sources renouvelables est essentielle pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. L’énergie éolienne terrestre, en pleine expansion, joue un rôle crucial dans cette transition.
Motivés également par les progrès technologiques, les économies d’échelle, les chaînes d’approvisionnement compétitives et l’expertise des développeurs, les coûts de l’électricité renouvelable ont nettement baissé au cours de la dernière décennie favorisant le développement socio-économique et humain.
Cependant, son développement rapide soulève des défis environnementaux, notamment en termes d’impacts négatifs sur la faune volante.
Zoom sur les impacts des installations éoliennes terrestres sur la biodiversité
Les principaux impacts des énergies éoliennes ont lieu pendant les phases de construction et d’exploitation.
La perte d’habitats causée par le défrichement d’espaces boisés lors de la phase de construction a des effets négatifs sur les espèces animales forestières.
Au cours de la phase d’exploitation, les principales perturbations des éoliennes sont dûes au mouvement du rotor, au bruit, aux vibrations, aux lumières vacillantes et à une présence humaine accrue.
Ces perturbations entraînent, chez de nombreuses espèces animales :
- Mortalité directe par collision ;
- Mortalité indirecte par la diminution de la qualité de l’habitat et la disponibilité des ressources à proximité des éoliennes ;
- Changements de comportement tels que l’évitement et la modification des trajectoires de vol, en particulier chez les espèces migratrices. Ces actions d’évitement peuvent se produire à différentes échelles, au niveau de l’ensemble du parc éolien, en son sein ou à proximité immédiate des éoliennes.