La diversité des paysages améliore la santé humaine
Ce policy brief a été demandé et supervisé par Biodiversa+, produit par Dr. Miri Tsalyuk et traduit par le ministère français chargé de la transition écologique et de la Fondation française pour la recherche sur la biodiversité (FRB).
Dans un monde en proie à des crises sanitaires, écologiques et climatiques sans précédent, la biodiversité s’impose comme un levier stratégique majeur pour les sécurités alimentaire, des écosystèmes et des humains. La nécessité de sortir des approches en silo est désormais scientifiquement établie, notamment à travers les derniers rapports de l’IPBES, qui proposent des pistes concrètes en ce sens. À travers trois notes politiques récemment traduites en français par la FRB, Biodiversa+, le partenariat européen finançant la recherche sur la biodiversité, met en lumière les bénéfices concrets d’une nature vivante, riche et diversifiée pour l’humain – des paysages agricoles aux microbiotes du sol, en passant par les forêts et les rivières.
L’homogénéisation des paysages agricoles et forestiers, conséquence directe de décennies d’intensification, mine les services écosystémiques dont dépend notre bien-être. La note politique intitulé La diversité des paysages améliore la santé humaine, souligne qu’une plus grande diversité du paysage – entendez : une mosaïque de cultures, de forêts, de haies, de prairies – soutient une biodiversité florissante, qui elle-même favorise la santé mentale, limite les effets des canicules et améliore la qualité de l’air.
La note souligne notamment que des forêts diversifiées, par la variété de leurs espèces et la densité de leurs canopées, atténuent efficacement le stress thermique et filtrent les particules fines. En zone urbaine, elles peuvent réduire la température ressentie de près de 9°C. Autre enjeu de santé publique : même une modification mineure de l’usage des terres, comme l’épandage ou le rejet d’eaux usées, peut contribuer à la dissémination de gènes de résistance aux antibiotiques dans les rivières.
La note politique de Biodiversa+ recommande de restaurer la complexité des forêts européennes, d’intégrer des arbres autochtones dans les plans d’urbanisme, et de mieux encadrer les usages agricoles autour des cours d’eau.